Les Guerres de Vendée

Les Guerres de Vendée sont un épisode prégnant de l’Histoire de la Vendée. Elles ont éclaté en mars 1793 pour ne se terminer qu’en 1832. Les Guerres de Vendée ont touché à la fois le sud de la Loire-Atlantique (aussi appelé Pays de Retz), le nord des Deux-Sèvres (le Haut Poitou), le Sud-Ouest du Maine et Loire (les Mauges) et le Nord de la Vendée (le Bocage). Cette région est aujourd’hui connue sous le nom de « Vendée Militaire ».  Attention à ne pas confondre les Guerres de Vendée avec la Guerre de Vendée qui n’est que le premier « épisode » de ces Guerres (1793 à 1796).

Seul l’épisode de « la Virée de Galerne », appelé ainsi du nom du vent qui souffle du Nord, s’est déroulé hors des limites de la Vendée Militaire, lorsque l’Armée Vendéenne franchit la Loire pour rejoindre Granville.

Les Guerres de Vendée sont avant tout le soulèvement du peuple rural (paysans, artisans et petits commerçants) attaché à sa religion catholique et au Roi Louis XVI contre le gouvernement révolutionnaire qui emprisonnait leurs prêtres, leur interdisait de pratiquer leur foi et qui a exécuté leur Roi.

Ce peuple rural n’était en aucun cas préparé à la Guerre et n’était armé au départ que de piques et de faux, jusqu’aux premières victoires où il prit les armes et les canons de ses ennemis. Il se battait pour ses convictions religieuses et sa foi dans le bocage Vendéen, composé pour partie de haies et de chemins creux que lui seul connaissait.

Les batailles sont brèves et les premiers combats sont des victoires. Les Vendéens s’emparent des fusils et des canons de l’ennemi (les gardes nationaux et les soldats républicains) surnommé les « Bleus », la couleur de leurs uniformes.

Ainsi l’année 1793 vit se dérouler de nombreuses batailles victorieuses, mais aussi quelques sévères défaites comme l’attaque de Nantes (29 juin 1973), marquée par la mort du Général Cathelineau, et la bataille de Cholet (17 octobre 1793), sonnant la fin de l’Armée Vendéenne et déclenchant la Virée de Galerne, qui se finira le 23 décembre 1793 par l’anéantissement de l’Armée Vendéenne lors du massacre de Savenay.

La Convention organisera une terrible répression en 1794 : Noyades de Nantes, fusillades du Champ des Martyrs, Colonnes Infernales de Turreau brûlant et massacrant tout sur leurs passages.

La Terreur cessera au 9 Thermidor an II (27 juillet 1794) lors de la chute de Robespierre, de ses alliés et de la Convention. Les Guerres de Vendée reviendront épisodiquement en 1796, 1799 et 1815. La Duchesse de Berry, qui voulait ramener un peu de royauté en Vendée, tentera en vain de raviver la révolte en 1832 mais l’insurrection n’eut qu’une faible ampleur et se tassa rapidement.

Le bilan des Guerres de Vendée fut assez dramatique : elles ont surtout saigné toute la Vendée Militaire dont 30% de la population périt. La mémoire collective des habitants fut marquée à jamais et un mépris affiché pour la royauté et ce qu’elle représentait existe encore. Beaucoup de sites nous remémorent ces tristes épisodes aujourd’hui : ils sont facilement reconnaissables car ornés de l’emblème du Sacré cœur Vendéen, symbole au-delà des frontières de la Vendée.

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