Pêcher et déguster l’anguille de Vendée

L’anguille est l’emblème du marais poitevin. Classé deuxième zone humide de France, c’est par essence un lieu propice à la vie des anguilles. Poisson dépourvu d’écailles, sa peau est recouverte d’un mucus gras et glissant ce qui rend sa capture à la main très difficile.

L’anguille se développe principalement en eau douce mais se reproduit dans la Mer des Sargasses. Les larves d’anguille parcourent plusieurs milliers de kilomètres pour atteindre les côtes atlantiques à l’état d’alevin. On les appelle alors pibale ou civelle. Elle poursuit sa croissance pendant une dizaine d’année en eau douce pour atteindre près d’un mètre pour les femelles. L’anguille repart ensuite vers la mer des Sargasses pour se reproduire puis mourir.

L’anguille se pêche traditionnellement à la vermée : au crépuscule, de mars à septembre, installez-vous sur les bords des étiers ou dans les canaux de la Venise Verte : prenez une simple cane à pêche avec un fil de coton au bout duquel vous aurez pris soin de nouer des vers de terre. L’anguille va se prendre les dents dans le fil et bien souvent s’entortiller autour du fil en coton : il ne vous restera plus qu’à le remonter pour récupérer l’anguille.

La chair de l’anguille est très appréciée des gourmets. Elle se cuisine de manière différente en fonction de son stade de croissance. La civelle, transparente, est très appréciée en friture. L’anguille adulte peut être cuisinée à la provençale (tomates, oignons, ail, vin blanc et persil), au vert (avec des épinards, de l’oseille, du persil et de l’estragon), à l’escabèche, en fumée ou en gelée ou tout simplement en grillade.

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