François Charette, général vendéen

C’est à Couffé près d’Ancenis que, le 21 avril 1763, François-Athanase Charrette de la Contrie nait dans une riche famille. Il fera carrière dans la marine du roi. Il prend part à la guerre d’Amérique sur l’Hercule. La Révolution place Charrette comme tous les nobles devant un choix particulièrement douloureux : doit-il comme ceux qui peu désireux de compromettre leur carrière, continuer de servir l’état ou partir pour Coblence. Il participe pour défendre le roi des sans-culottes parisiens, à l’attaque des tuileries, du 10 août 1792.

Puis, il tente de se faire oublier, aimant les plaisirs, les aventures galantes, dans un logis vendéen d’une émouvante simplicité, le logis de Fonteclose, à La Garnache en bordure du Marais Breton. Lorsque le 14 mars 1793 les paysans révoltés viennent le sommer de se mettre à leur tête. A la tête des « moutons noirs », c’est la victoire de Pornic, puis l’attaque vaine de Nantes, l’échec devant Luçon, la prise de Noirmoutier… Renonçant à la guerre régulière, Charrette se lance dans une guérilla qui mène la vie dure aux Républicains : « Charrette fait cavalier seul et ne combattra que quand il voudra et là où voudra »…

Le 17 février 1795, il signe la paix de la Jaunaie. Les Républicaines cèdent : les Vendéens seront exempts de service militaire, on emploiera les anciens combattants sur place pour le maintien de l’ordre, le culte sera libre. On envisage même le retour de la monarchie. Dix jours plus tard, il fait une entrée triomphale à Nantes.

Charrette, plus élégant que jamais arbore à son chapeau un bouquet de plumes : blanches comme la royauté, noires comme le deuil, vertes comme l’espoir. De fait, la paix se révèle de plus en plus fragile. Le 8 juin 1795 meurt le petit prisonnier du Temple, le jeune Louis XVII. Charrette, de son quartier général de Belleville, jure de ne déposer les armes qu’avec le retour de la monarchie. Traquée de toutes parts, Charrette est capturé par Travot dans les bois de la Chabotterie, le 23 mars 1796. Le 29 mars 1796, il est fusillé place des Agriculteurs (l’actuelle place Viarme à Nantes) : seul face au peloton d’exécution, il refuse qu’on lui bande les yeux et donne lui-même l’ordre fatal. Son exécution signe la fin de la Guerre de Vendée. Charrette est l’homme de la fidélité, au point d’en mourir…

 

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